COVID 19 : où en est-t-on ?
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Depuis le mois de septembre, une 8e vague épidémique a démarré dans l’hexagone. Cette dernière fait émerger un nouveau sous-variant d’Omicron : le BQ.1.1
L’été, les vacances et la canicule ont chassé le COVID 19 de l’actualité. Pourtant, l’épidémie est toujours active et la rentrée scolaire a accéléré sa propagation. D’après Santé Publique France, en France, 60 000 personnes sont testées positives au Covid chaque jour, mais beaucoup de cas semblent échapper aux radars, ce qui fausserait les chiffres.
Selon l’OMS, avec cette nouvelle vague de Covid, les décès et les admissions en soins intensifs n’augmentent que faiblement et ce grâce au bon taux de couverture vaccinale.
En date du 20 octobre, le taux d’incidence était de 531 cas pour 100 000 habitants, en baisse depuis une dizaine de jours (586 le 10 octobre). Il s’agit toutefois d’un « niveau élevé », rappelle l’autorité sanitaire qui met en garde face à une « augmentation des nouvelles admissions en soins critiques » (+8%) et un « nombre de décès toujours en progression » (+23%).
Que sait-on du nouveau sous-variant ?
Il est dans le viseur des épidémiologistes depuis son apparition. Lui, c’est le nouveau sous-variant d’Omicron répondant au nom de BQ.1.1. Selon le Centre européen de contrôle et prévention des maladies (ECDC), BQ.1 et BQ.1.1 représentaient 19 % des contaminations en France entre le 3 et le 9 octobre.
En réalité, les scientifiques savent peu de choses sur lui et le conditionnel est de rigueur pour parler de lui. En effet, il provoquerait des diarrhées, des vomissements et des maux de ventre, mais rien ne confirme que c’est le Covid qui en est la cause.
Une baisse de vigilance
Il suffit de regarder tout autour de soi pour constater que les gestes barrières ne sont plus tout à fait respectés. C’est d’ailleurs ce que confirme la dernière enquête de Coviprev. Sur un échantillon de 2 000 adultes interrogés, le port du masque a diminué de 18 % entre les vagues de mai et septembre. Concernant le lavage des mains, on observe une chute de 10 %. Les regroupements et réunions en face-à-face sont eux aussi de moins en moins évités.
Quels-sont les scénarios envisagés ?
Entre pessimisme et optimisme, trois scénarios sanitaires se profilent à l’horizon selon le Conseil scientifique.
- Scénario 1 : Une succession de vagues épidémiques liées à l'émergence de sous-variants d'Omicron, avec un retentissement hospitalier moins important comparé à celui des vagues liées aux VOC ("variants of concern" en anglais ou variants préoccupants).
- Scénario 2 : Une reprise saisonnière de la circulation d'un variant existant ou d'un variant proche d'un variant existant. Celle-ci s’expliquerait par la baisse de l'immunité dans la population avec le temps et de la plus grande transmissibilité des coronavirus en saison froide.
- Scénario 3 : L'émergence d'un nouveau variant X doté d'une capacité d'échappement immunitaire et d'une contagiosité suffisante pour être responsable d'une nouvelle vague épidémique. La sévérité des manifestations cliniques associées à ce nouveau variant est imprévisible. Malheureusement, ce scénario a un niveau de probabilité relativement élevé.
Grippe ou Covid, comment savoir ?
Si l’on parle du Covid, il ne faut pas oublier la grippe, un virus potentiellement dangereux qui se transmet aussi par les voies aériennes et les contacts directs.
Dès lors que de la fièvre, de la toux et/ou des douleurs musculaires apparaissent, il convient d’aller réaliser un test en pharmacie. Si l’on connaît bien les tests pour diagnostiquer le Covid 19, ceux pour la grippe sont moins connus.
L’objectif étant donc de savoir s’il s’agit d’une grippe A ou B ou d’un COVID. Le résultat est déterminant pour adopter la bonne prise en charge. Si dans les deux cas l’isolement est préconisé, la prise en charge diffère ensuite car ce ne sont pas les mêmes paramètres qui vont être surveillés.
