Pourquoi les enfants sont-ils capables de sauver des vies ?
Sommaire
Salvum, start-up de l’économie sociale et solidaire s'intéresse à la place des enfants dans le monde du secourisme. Et vous allez le voir, ils sont au cœur d’un véritable enjeu sociétal.
1. ILS SONT COURAGEUX
Le courage et la bravoure n’ont pas d’âge. Les exemples d’enfants ayant porté secours à des personnes en train de faire un malaise, de s’étouffer ou de faire un arrêt cardiaque nourrissent régulièrement l’actualité.
Vifs et audacieux, les enfants font partie intégrante de la chaîne de survie. Le dernier exemple est ce jeune adolescent de 9 ans qui a sauvé la vie d’un de ses copains qui était en train de s’étouffer. Comment ? En réalisant des claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates, de manière à recréer un phénomène de toux et tenter d’expulser le morceau de nourriture qui empêchait son ami de respirer. Face à l’inefficacité des claques dans le dos, Victor a ensuite réalisé des compressions abdominales – la fameuse méthode de Heimlich- afin de créer un effet piston et expulser le corps étranger coincé dans la trachée. Ces gestes simples, appris depuis un tuto internet et pratiqués immédiatement ont permis de sauver la vie de Sacha.
2. ILS RETIENNENT VITE
Plus on apprend tôt, mieux on retient. En effet, l’enfant a plus de facilité à intégrer un nouvel apprentissage car son cerveau est plus plastique et les réseaux neuronaux qui régissent l’apprentissage via la mise en place de réseaux câblés se développent jusqu’à environ 20 à 25 ans. « Par exemple un jeune musicien, un jeune pilote de voiture va acquérir, par rapport aux réflexes, à la sensibilité, une méthode de fonctionnement. Pourquoi ? Car les réseaux vont se mettre en place en fonction de cet apprentissage. Une personne plus âgée pourra également le faire mais le terrain sera moins favorable, son réseau neuronal est déjà formé. Le cerveau est moins plastique qu’à 16 ans. Donc c’est pour cela qu’un jeune va s’adapter plus facilement et apprendre plus rapidement », précise Marc Savasta, directeur du laboratoire dynamique des réseaux Neuronaux du mouvement à l’Institut des neurosciences de Grenoble.
3. ILS SAVENT UTILISER DES SMARTPHONES
Ils grandissent au milieu d’un univers connecté et très vite les enfants savent pianoter et slider sur les smartphones et les tablettes. Dès lors qu’un enfant est en capacité de communiquer, il peut donc tout à fait passer une alerte pour prévenir les secours.
4. ILS SONT DES VECTEURS DE DIFFUSION
À l'école maternelle, élémentaire et jusqu’en sixième, les professeurs doivent enseigner aux élèves les comportements et les gestes adaptés dans le cadre du dispositif « Apprendre à Porter Secours » (APS). Il ne s’agit pas d’une matière à proprement parlé, mais ce dispositif s’inscrit dans les enseignements disciplinaires du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Au collège et au lycée les élèves passent ensuite le PSC1 (Prévention et secours civique de niveau 1). L’European Society of Anaesthesiology (EJA) préconise l’apprentissage des gestes qui sauvent à l’école à partir de 12 ans avec deux heures de théorie et de pratique par an jusqu’à la fin de sa scolarité.
Dès lors qu’ils reçoivent ce type d’enseignement dans leur cursus scolaire ou même dans leur parcours associatif (activités extra-scolaires), les enfants s’imprègnent de ces nouveaux apprentissages et les répètent au sein de la cellule familiale. Entouré de toute sa famille, l’enfant est donc capable de montrer à ses parents ou à ses frères et sœurs les gestes qui sauvent qu’il a appris et ainsi sensibiliser davantage de personnes.
A partir de quel âge un enfant peut-il sauver des vies ?
Il n’y a pas vraiment d’âge pour sauver une vie. Dès qu’un enfant est en capacité de marcher et de communiquer, il est tout à fait capable d’appeler à l’aide dès lors qu’il sait utiliser un téléphone. Les premiers gestes de secours comme le massage cardiaque ou la mise en PLS (position latérale de sécurité) peuvent être appris dès 7 ans dès lors que l’enfant a la force physique pour réaliser ces techniques.