Santé et sécurité au travail : quels-sont les risques les plus fréquents ?
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Parce que l’on y passe la plus claire partie de notre temps, le travail doit être indissociable de la santé et de la sécurité. Ce sont les employeurs qui veillent au grain. Ils doivent mener des actions de prévention, d’information et de formation face aux risques et identifier lesquels sont les plus fréquents.
L'employeur a une obligation de moyen et de résultat en matière de sécurité. Il se doit d'assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale des travailleurs (article L.4121-1 du Code du Travail).
Qu’est-ce qu’un risque en milieu professionnel ?
Il s’agit d’un évènement qui met en danger la santé et la sécurité des personnes dans le cadre de l’exercice de leur métier. La probabilité qu’un risque survienne est liée à la fréquence et/ou la durée d’exposition au danger. Au sein d’une entreprise, la réalisation du risque entraîne des accidents du travail ou des maladies professionnelles.
Aussi, l’employeur doit évaluer les risques professionnels ( articles L.4121-2 et L.4121-3) sur chaque poste de travail et les consigner au sein d’un document : le DUERP : Le document unique d'évaluation des risques professionnels.
Des risques pluriels
Les risques sont multiples et varient bien évidemment selon le secteur d’activité. Il y aura plus de risques de souffrir d’horaires atypiques en étant un soignant qui travaille la nuit, plutôt qu’un employé de bureau avec des horaires fixes. Si l’on ne peut pas en dresser une liste exhaustive, on peut tout à fait procéder à une classification des risques.
On retrouve ainsi les risques liés à l'activité physique et aux manutentions manuelles , les risques de chutes, infectieux, chimiques, radiologiques, psychosociaux et les risques liés aux horaires atypiques.
La route et les chutes de plain-pied : des risques majeurs
À première vue, lorsque l’on parle de risques professionnels, on pense à ce chantier où une machine vient blesser un ouvrier en fonction. Même si ce genre de situation peut arriver, l’un des premiers risques au sein d’une entreprise est le risque routier. ( https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr)
Le risque routier concerne 26 995 000 personnes actives et génère 11% des accidents de travail, dont 31% sont mortels. Prendre la route pour aller au travail ou revenir au travail après un déjeuner, génère donc des risques routiers élevés pour l’employeur; de même pour les salariés qui se déplacent en voiture, moto, vélo ou autre pour se rendre sur un site de leur employeur ou chez un client afin de mener à bien leur mission
sources : données 2020 agrégées du Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation (ONISR), du régime général (CNAM) et de la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Là aussi, de prime abord ce n’est pas une évidence, mais le risque de chute de plain-pied est l’une des principales causes d’accident du travail, la deuxième même. Moins évident qu’une machine tranchante ou coupante, un sol mouillé ou souillé est aussi une source de dangerosité. Moins palpable, ce risque de glissade, trébuchement, faux pas est donc fréquent et doit être au cœur du projet de prévention sécurité et santé au travail des employeurs.
Intérimaires et CDD, plus vulnérables aux risques professionnels ?
S’adapter aux conditions de travail lorsque l’on est de passage n’est pas une mince affaire. D’ailleurs, il existe bien un lien entre le statut de l’emploi et l’exposition aux accidents du travail. Les salariés sous contrat à durée déterminée sont trois fois plus accidentés que les salariés sous contrat à durée indéterminée. Les intérimaires ont presque deux fois plus de risques que les autres personnes salariées de subir un accident du travail et généralement c’est plus grave. (Source : INRS)