Une formation de secourisme pour les navigateurs
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Salvum, start-up de l’économie sociale et solidaire est un partenaire privilégié de tous les acteurs du monde des secours. Chaque mois, on vous présente une personnalité qui évolue, de près ou de loin, dans le secourisme.
Vincent Delire est médecin anesthésiste réanimateur à Béziers. Lorsqu’il n’est pas avec ses patients, ce professionnel de santé vogue sur l’eau à bord de son voilier. Formé à la médecine d’urgence maritime à Brest, il intègre l’Institut Européen de Formation en Santé qui à l’époque s’occupait de former les skippers du Vendée Globe. Il rencontre alors Loïc Peyron, Arnaud Boissières, Bernard Stamm….
Les gestes qui sauvent pour les navigateurs
Mais un projet germe dans sa tête. « L’idée était de proposer une formation plus généraliste pour les navigateurs isolés ou bien pour ceux et celles qui entreprennent un tour du monde en bateau », indique ce médecin. En 2011, ce passionné de voile monte alors la structure associative, Médidistance.
Lorsque la ligne d’horizon est l’océan, mieux vaut savoir quoi faire en cas d’incident. Pour que l’aventure d’un voyage en bateau ne vire pas au drame, les formations de secourisme sont essentielles. Brûlures en cuisinant ou avec la manipulation de tous les cordages, piqûres de la faune marine (les méduses par exemple), accident de kite, plaies, traumatismes liés à tous les déplacements à bord, maladies, font partie des choses qui peuvent arriver au cours d’un périple. « Globalement il ne se passe pas d’incidents graves, temporise le médecin. Toutefois il est essentiel de rester très vigilant sur le volet prévention. »
Bien s’équiper avant de partir
La réussite d’une aventure maritime ou d’une aventure quelle qu’elle soit tient dans la préparation. Selon le médecin Vincent Delire, il est primordial « de se doter d’une pharmacie de bord bien dotée et de moyens de communication fiables comme le téléphone satellite (qui n’est pas forcément obligatoire, ndlr) », insiste le fondateur de Médidistance.
Massage cardiaque et points de suture
Sur terre, le citoyen sauveteur est le premier maillon d’une chaîne de survie. C’est son action et les premiers gestes qu’il va réaliser qui vont être déterminants pour la vie de la victime en attendant l’arrivée des secours. En pleine mer c’est pareil, mais la variante est le facteur temps. « Si quelqu’un fait un infarctus (malaise cardiaque) au milieu de l’Atlantique, ça peut être 3 à 4 jours d’attente avant l’arrivée des secours », indique le médecin.
Aussi, durant deux jours, les néo aventuriers vont apprendre un tas de gestes qui sauvent et se familiariser avec des prises en charge médicales. En plus de la position latérale de sécurité, du massage cardiaque et de la pose d’un garrot, « ils apprennent à suturer ou à gérer les médicaments du bord. »
En situation d’isolement, le plus compliqué reste la prise de décision. « Le téléphone satellite c’est 1,50€ la minute et la communication n’est pas toujours exceptionnelle selon la météo. La décision d’appeler ou non le CROSS ou le CCMM leur revient. Ils ne peuvent pas passer à côté d’un diagnostic. A ce niveau-là ils doivent être capable de faire la différence entre un mal de mer et une péritonite », détaille Vincent Delire.
Pour les préparer au mieux, le médecin et son équipe de formateurs n’hésitent pas à les mettre dans des situations où les effets du stress se font ressentir . « Ça leur permet de comprendre qu’ils sont en première ligne et qu’il faut prendre une décision rapidement. Ce genre de mise en situation les aide à être plus sereins par la suite », assure-t-il.
Une formation avec Salvum
La Formation Médicale Océanique® de Médidistance comprend un volet théorique en ligne dans lequel les participants ont accès à Salvum pour se former aux bases du PSC1. Ce n’est qu’ensuite, que la formation pratique a lieu, pendant deux jours où les gestes de secourisme sont appris et travaillés.